Chaque personne devrait payer pour son propre logement. Par contre, il est du devoir de l’État de s’assurer que chacun puisse dormir dans une habitation et non dans une entrée de métro ou dans la rue, ne serait-ce que pour débarrasser ladite rue de ses SDF qui deviennent de plus en plus gênants, c’est fou, ils quêtent jusque dans les rames de métro maintenant et ils sont grossiers en plus. C’est le raisonnement derrière les HLM, ou habitations à loyer modique. C’est l’État qui doit financer la construction de HLM, mais ce sont les villes qui doivent veiller à ce que ces habitations ne deviennent pas des nids de moisissure infestés de rats et de bandes criminelles. L’idéal serait de forcer chaque constructeur à réserver un pourcentage (10 à 20%) de ses projets de logements/condos/lofts urbains pour des habitations à loyer modique, ce qui permettrait une meilleure mixité sociale et des logements abordables de bonne qualité, dans des immeubles propres et bien entretenus (il le faut pour pouvoir louer les autres logements). Ça se fait plus facilement avec une bonne subvention (la carotte) et une application sévère de la loi qui protège les locataires (le bâton). En pratique, les propriétaires répugnent à louer à des gens qui oublient souvent de payer le loyer (quels distraits!), aiment pratiquer leur cornemuse à domicile, laissent leurs enfants galoper dans les couloirs ou ne peuvent pas se séparer de leurs cinq dobermans chéris. Les HLM demeurent donc nécessaires et les États doivent appuyer leurs villes en jouant de la carotte et du bâton quand c’est nécessaire.